Volvo C40 : le SUV électrique avec une petite batterie

Avec son profil de coupé, la C40 électrique coche toutes les cases d'un SUV tendance. Et cette version d'entrée est plus que suffisante. Si certains rêvent encore de coupés, de cabriolets, voire d'un beau break de chasse, ce sont des SUV qui remplissent les bons de commande.

L'alternative du moment est d'en choisir un avec le pavillon en pente. Comme le C40, premier SUV-coupé de l'histoire de Volvo, dérivé, comme son nom l'indique, du XC40.

S'il perd son « X », l'engin gagne une certaine personnalité, avec sa poupe ornée d'un aileron et d'une signature lumineuse spectaculaire. Cela impose plus que le hayon très droit du XC40, mais ce choix n'apporte pas que des avantages. Pour les passagers arrière du C40, d'abord, qui doivent, pour les plus grands, se baisser pour accéder à l'arrière. Ils doivent donc composer avec une banquette dont l'association assise courte + dossier droit n'est pas des plus agréables.

Si vous avez aimé notre contenu, suivez nos réseaux sociaux sur Facebook et Instagram.

Le coffre, ensuite, s'il conserve le même volume de 320 dm³ sous la tablette, perd des plumes en mode "move" par rapport au XC40 (930 contre 1 150 dm³). Enfin, derrière le volant, on en a aussi fait les frais, avec une mauvaise visibilité arrière, le cadre montrant la subtilité d'un interstice dans le rétroviseur central. A bord, nous n'avons pas été dépaysés par la planche de bord partagée avec le XC40. Les plus exigeants se plaindront de certains plastiques décevants. Mais l'ensemble flatte l'oeil pour son design comme pour ses montures sérieuses.

Le tableau de bord numérique de 12 pouces aux graphismes élégants est complété par un écran central de 9 pouces lumineux et très réactif au format vertical. En revanche, nous ne sommes pas convaincus par l'ergonomie de l'interface conçue avec Google, en dessous de celle proposée uniquement par Volvo. Même les smartphones Android ordinaires ont du mal à s'y retrouver et la petite barre de raccourcis en bas de l'écran (température, réglages du siège etc.) affiche des icônes trop petites pour être manipulées facilement en roulant.

On est plus séduit par l'excellente reconnaissance vocale - parfaite pour saisir une destination - et par la variété des réglages du siège, qui permettent d'inventer une position de conduite agréable grâce à un fauteuil bien pensé.

En l'absence de boîte de vitesses, aucune secousse ne perturbe la conduite, ce qui est d'autant plus facile que Volvo ne prend pas la peine de proposer plusieurs modes de conduite. Ici on accélère, on freine et c'est tout ! Et encore une fois, on peut tout gérer du bon pied. Activez simplement la fonction One Pedal Drive.

Cependant, utiliser uniquement la manette des gaz nécessite une subtilité dans le dosage, sinon vous rendrez vos passagers malades. Sinon, la C40 est facile à conduire et son faible roulis offre une agréable sensation d'agilité… avant que le poids ne vous revienne.

Notons au passage que le SUV Volvo est équipé de série de pneus toutes saisons. En l'occurrence le Michelin CrossClimate 2, qui ne dégrade pas le freinage. En revanche, le grip latéral est moins impressionnant et il faut être vigilant, lorsque la route est mouillée, à tout excès d'optimisme, l'avant ayant tendance à élargir franchement la trajectoire.

Voir aussi : BMW M5 2024 : Voir la carrosserie de l'hybride

Côté suspension, Volvo a misé sur une certaine fermeté, s'inscrivant dans l'aspect "coupé", sans exagérer, le filtrage avec les jantes de 19 pouces étant acceptable. Le tout accompagné d'une sérieuse insonorisation, avec seulement 63 dBA relevés à 90 km/h.